Elle est endormie côté cour
Si vaste elle étourdit notre vue.
Cette cour des ombres qui courent
Sur sa courbe, peau blonde et nue.
Elle est endormie sur mon cœur
Il bat, je me sens si bien, si haut.
La lune creuse ses sillons de lait,
Et fait pâlir les sombres qui s’accouplent en mai.
Elle est endormie et sans moi elle rêve.
Nous étions une centaine en éveil,
À contempler les lumières défuntes de son soleil
Elle est endormie côté jardin,
Que cueille t- elle dans son sommeil ?
Moi le dernier marin, je scrute le flambeau d’entre ses hanches
Un phare au beau milieu des écueils.
Que ce cercueil, Ô la nuit !
Maintenant rabatte sa clenche,
Je veux me reposer
Prés de sa rose de garance.